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Une punaise
Vous l’avez aperçue se promenant au soleil le long des murs seule ou deux par deux, l’une trainant l’autre. C’est Pyrrhocoris apterus, la punaise au corps de feu, plus familièrement appelée gendarme ou pyrrhocore.
Le rouge et le noir
On la surnomme encore soldat, suisse ou cherche midi car les couleurs rouge et noir rappellent d’anciens uniformes de soldats, gendarmes ou gardes suisses. Le cherche midi car cette punaise aime le soleil. Les dessins noirs sur fond rouge de l’insecte adulte permettent d’imaginer un visage aux gros yeux encadrant un nez triangulaire ou les motifs d’un masque africain.
Des grappes d’insectes
Au sortir de l’hiver, au printemps, il n’est pas rare en soulevant des feuilles mortes de trouver des centaines de pyrrhocores entassés les uns sur les autres. Les pyrrhocores vivent en colonie.
De l’accouplement à l’adulte
Lorsqu’on les voit deux par deux, l’un remorquant l’autre, nous avons un mâle et une femelle. L’œil averti remarquera que monsieur est légèrement plus petit. Suite à cet accouplement, il y aura ponte dans la terre. En mai-juin apparaissent de minuscules larves d’une couleur rouge uni. Au fil des mois, ces jeunes larves vont grossir et se présenter vêtues de rouge et noir. Ce changement d’habits va se faire quatre fois. Adulte, la taille est d’environ 1 cm. Cette punaise ne vole pas car dépourvue d’ailes membraneuses.
Les fruits du tilleul
Les pyrrhocores se nourrissent surtout de plantes. Ce sont des insectes piqueurs-suceurs. Leur rostre leur permet de piquer les fruits du tilleul dont ils sont friands. Mais ils apprécient aussi les graines de la rose trémière, de la mauve ou de l’hibiscus. Ils jouent un rôle important dans la décomposition des végétaux. Inutile de chercher à s’en débarrasser.
JP Jaubert